Mariano Aupilardjuk

Mariano Aupilardjuk était un artiste accompli et un aîné très respecté de la communauté de Kangiqliniq (Rankin Inlet), au Nunavut. Au cours d’une longue carrière de plusieurs décennies, Aupilardjuk était reconnu non seulement pour ses dessins, mais aussi pour ses talents d’artisan sculpteur, de batteur et de conteur; il s’est même essayé au cinéma, ayant joué le rôle d’un aîné inuit dans le film de 2003 intitulé « The Snow Walker ». Il est également le père de Pierre Aupilardjuk, un céramiste bien connu. L’engagement qu’a pris Aupilardjuk à partager l’Inuit Qaujimajatuqangit – le savoir traditionnel – était fondé sur son désir de lier le passé, le présent et l’avenir des Inuits du Nunavut. Comme beaucoup d’Inuits, Aupilardjuk n’était pas qu’un artiste; il était aussi un membre clé de sa communauté qui conseillait bien des gens, des habitants aux politiciens, sur la compréhension et l’emploi des méthodes traditionnelles et leur application dans la société moderne. En plus de partager ses connaissances avec les politiciens inuits, l’artiste a également contribué à la création de la masse territoriale officielle qui est exposée à l’Assemblée législative du Nunavut à Iqaluit. En 2001, Indspire lui a remis le Prix national d’excellence décerné aux Autochtones dans la catégorie Culture, patrimoine et spiritualité [2] puis, en 2006, il s’est vu décerner le prix de la justice réparatrice Ron Wiebe. Il a également reçu un doctorat honorifique en éducation de l’Université de l’Île-du-Prince-Édouard en 2009 et la Médaille du jubilé de diamant de la reine Elizabeth II en 2012. À la suite de son décès en 2012, une peinture murale commémorative à son image intitulée « Aupilardjuk : Le repos au paradis » a été installée en son honneur.